Les élémentaires (French Edition) by A.L. Knorr

Les élémentaires (French Edition) by A.L. Knorr

Auteur:A.L. Knorr [Knorr, A.L.]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Intellectually Promiscuous Press
Publié: 2024-01-30T23:00:00+00:00


Chapitre Quatorze

Petra

Une pluie légère se mit à tomber sur le trottoir pendant que je disais au revoir aux filles. Je me dirigeai vers l’endroit où était garée ma Toyota et regardai les filles par-dessus mon épaule. Je leur avais proposé de les ramener en voiture, mais elles avaient répondu qu’elles préféraient marcher pour pouvoir continuer de discuter.

Pendant que je les regardais s’éloigner, Targa leva les mains et un arc apparut au-dessus de leur tête, comme un parapluie invisible. Je réprimai un rire pendant que les filles se serraient dans la zone sèche. Puis Akiko dit quelque chose et Targa rabaissa les mains, laissant la pluie les tremper à nouveau. Je ris encore. Akiko avait dû faire remarquer à Targa que si quelqu’un les voyait, elles auraient des ennuis.

Ce que nous avions vécu aujourd’hui nous avait connectées avec une corde invisible. Je ne les connaissais pas, mais j’en étais venue à les respecter et tenir à elles, à mesure que la journée avançait. C’était des filles bien. C’était évident, et j’étais enthousiaste à l’idée de travailler avec elles sur un projet aussi important que le Projet Expansion.

Je montai dans ma voiture et mis la clef sur le contact, songeant que même si elles n’avaient pas encore terminé le lycée, ces filles semblaient plus matures qu’elles n'auraient dû l'être. Nous n’avions pas eu le temps de bavarder, mais si nous devions bosser ensemble, j’avais l’intention de leur demander leur histoire, à chacune d’elles. J’étais sûre qu’elles avaient toutes traversé des épreuves difficiles. Les êtres surnaturels pouvaient-ils apparaître sans qu’une certaine adversité fasse remonter leurs pouvoirs à la surface ? Je ne le pensais pas.

Quand mon moteur démarra et que j’allumai le chauffage, mes yeux se posèrent sur la cabine téléphonique de l’autre côté de la rue. Les événements de ce matin semblaient dater de si longtemps que je me demandais presque si je n’avais pas imaginé cette sonnerie. De la buée recouvrit les vitres de la voiture, alors j’entrouvris la mienne. J’écoutai un instant, puis j’allumai la ventilation. Pas de sonnerie. Je souris à ma sottise. C’était juste un hasard, la première fois, alors pourquoi m’attendais-je à moitié à ce que ça se remette à sonner ?

Je m’écartai du trottoir et me dirigeai vers mon appartement.

La pluie se mit à tomber plus fort et je m’empressai de sortir de ma voiture pour rejoindre mon immeuble. Le ciel était si couvert de nuages qu’ils dissimulaient toute trace de la lune ou des étoiles. Quand j’ouvris la porte de mon appartement, je fus accueillie par le son des gouttes de pluie qui martelaient mes fenêtres. Je verrouillai derrière moi en frissonnant.

Je retirai ma veste trempée et l’accrochai au porte-manteau près de la porte. Je claquais presque des dents quand je retirai mes vêtements mouillés et allumai la douche, laissant le temps à l’eau de se réchauffer. Je me dirigeai vers le thermostat, à côté des crochets à clefs, et montai le chauffage. Puis je retournai dans la salle de bain, où de la buée recouvrait déjà le miroir.



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